UNIÃO E SIMILITUDE
Filosofia
Reiner Schürmann
Excertos de MESTRE ECKHART OU A ALEGRIA ERRANTE
Comentando o terceiro parágrafo do SERMÃO II de Mestre Eckhart, Schürmann elabora uma reflexão sobre a possibilidade da união se dar por conta da similitude, ou de um exemplarismo conducente a uma total receptividade de Jesus pela alma humana.
Au paragraphe troisième est définie la condition à laquelle sera possible l’union au Christ par sa réception ou la conception. Elle se fonde sur une similitude. L’homme dégagé de toute attache (eigenschaft) aux images et aux oeuvres reçoit nécessairement Jésus à qui sa nouvelle liberté l’assimile. Jésus « affranchi, libre, virginal en lui-même », qui sans attachement aucun a accompli son oeuvre de salut, est le modèle et la réalité d’un être qui a revêtu sa liberté originaire; il est le détaché par excellence.
Aussi est-ce par cette exemplarité que se définit la condition de possibilité de l’union au Christ : se libérer de toute possession à l’égard des images et des oeuvres, suivre Jésus sur la voie du détachement, c’est « être vierge afin de recevoir Jésus virginal ». Exempt de tout lien de propriété à son oeuvre, le Christ nous a rachetés; exempt d’attachement aux images, le chrétien le conçoit en une pure réceptivité. Il renonce à détenir les choses par leur jouissance. Sa désappropriation, vacuité d’images, l’assimile au Fils de Dieu, et il s’unit à lui, « vierge » recevant une « vierge » (v. Schurmann Virgem).
Eckhart parle du terme d’un devenir : l’union, ainsi que de la condition de celle-ci : la similitude. Il est question, autrement dit, de ce qui sous une forme proverbiale se trouve exprimé chez maints auteurs : « Qui se ressemble s’assemble. » (v. Símile)