destaque
A palavra “macho”, Zakor, pode ser lida como o verbo “lembrar”. O macho é aquele que se lembra de seu outro lado, a fêmea, e, lembrando-se disso, casa-se com ela. Mas o estado de Adão no sexto dia, um estado de confusão, não permite que ele faça isso. No sétimo dia do Gênesis, ocorre um processo de diferenciação entre esses dois polos, entre o Adão masculino e seu outro lado, feminino, conhecido como “não realizado”. Saindo da confusão, abraçando o lado feminino de seu ser, o potencial inaudito dentro dele, Adão será realizado. O polo feminino de Adão é Nekebah em hebraico, que significa um “buraco”, um “abismo”. É nele, banhado nas águas do Shamain, o amnios divino, que Deus deposita a Semente do Nome Sagrado, e é nele que o crescimento do Nome Sagrado deve ocorrer através dessas núpcias místicas. Esse polo feminino é frequentemente simbolizado, como acabei de dizer, por um “poço” cuja palavra Ber באר é o anagrama do verbo Bara, ברא “criar”. Descer a esse poço, como fez José, o décimo primeiro filho de Israel, é descer ao feminino interior, abraçá-lo e depois transformar-se em uma experiência mística indescritível que é uma nova criação à qual a rotina e a segurança nos deixam estranhos.
original
Le mot « mâle », Zakor, pouvant être lu comme étant le verbe « se souvenir », est mâle celui ou celle qui se souvient de son autre côté, femelle et, s’en souvenant, l’épouse. Mais l’état de l’’Adam du sixième jour, état de confusion, ne le lui permet pas. Le septième jour de la Genèse verra se faire un processus de différenciation entre ces deux pôles, soit entre l’’Adam mâle et son autre côté, femelle, dit « inaccompli ». Sortant de la confusion, épousant le féminin de son être, le potentiel inouï qui l’habite, l’’Adam se réalisera. Ce pôle femelle de l’’Adam est Nqébah en hébreu, soit un « trou », un « abîme ». C’est en lui, baigné des eaux des Shamaïn, amnios divin, que Dieu dépose la Semence du Saint NOM, en lui qu’est appelée à se jouer, par ces noces mystiques, la croissance du Saint NOM. Ce pôle femelle est souvent symbolisé, comme je viens de le dire, par un « puits » dont le mot Ber באר est l’anagramme du verbe Bara, ברא « créer ». Descendre dans ce puits, comme Joseph, onzième fils d’Israël l’a fait, c’est descendre dans le féminin intérieur, l’épouser et alors muter dans une expérience mystique indicible qui est création nouvelle à laquelle routine et sécurité nous laissent étrangers.
Cette analyse est d’autant plus importante que l’humanité – le Grand ’Adam – est aujourd’hui saisie dans un processus de destruction et donc de désécurisation qui caractérise l’entrée dans une situation de septième jour dont nous n’avons pas à avoir peur : elle est celle d’une mutation qui le fera passer d’un état d’Homme-animal inconscient à un état d’Homme lancé dans la grande geste de son devenir. Dans notre état actuel d’inconscience, la dialectique biblique « mâle-femelle » a été projetée sur l’unique dimension animale qui n’a fait qu’accentuer le caractère multiple des Hommes-briques que nous sommes encore et dont la recherche d’unité passe seulement par une quête sociale « horizontale » génératrice de douloureuses confusions.