{L’excellence et le vœu de virginité.} Homélies sur le Lévitique — II, I.
Celui qui s’est donné à Dieu, qui s’est débarrassé de toutes les affaires du siècle pour plaire à celui dont il a cherché l’estime, celui qui s’est isolé et séparé des autres hommes vivant d’une vie charnelle et attachés aux choses du monde, celui qui ne cherche pas ce qui est sur terre, mais bien ce qui est dans les cieux : celui-là mérite d’être appelé saint. En effet tant qu’il reste mêlé à la foule, ballotté par les flots au milieu de tant d’autres, tant que, séparé de la masse, il ne vit pas pour Dieu seul, il ne peut être saint… Mais si nous nous consacrons et nous offrons à Dieu, si nous y dévouons les autres, gardons bien ce lien, de sorte que, nous étant voués à Dieu, nous n’allions pas à nouveau nous soumettre aux manières d’être ou d’agir des hommes. Il en est, par exemple, qui font vœu à la manière des Nazaréens, lesquels se consacraient au temple de Dieu trois ans, quatre ans, ou davantage… Tout cela montre que celui qui veut être saint doit se consacrer à Dieu et ne plus s’occuper d’aucune affaire qui soit sans rapport avec Dieu.