Si Dieu, comme nous le croyons, gouverne et administre tout, il s’ensuit qu’il laisse apparaître sa volonté et son plan sur les hommes. S’il ne les laissait pas apparaître, il ne gouvernerait pas les hommes et l’on n’aurait pas sujet de croire qu’il s’occupe des êtres mortels. Mais, puisque Dieu manifeste aux hommes sa volonté sur eux, comment parler des modalités de cette manifestation ? Assurément selon les manières et les conceptions humaines. Car si nous disions que Dieu garde le silence, – ce qui, croyons-nous, convient bien à sa nature, – comment imaginer que ce silence manifesterait quelque chose ? Mais on dit au contraire que Dieu a parlé, pour que les hommes, qui savent que c’est par ce moyen qu’on manifeste sa volonté à un autre, reconnaissent que les propos que leur tiennent les prophètes sont des indications de la volonté de Dieu. On ne veut pas dire, certes, que celles-ci constituent la volonté de Dieu, à moins qu’il ne s’agisse, d’après le texte, des paroles mêmes de Dieu ; en tout cas, les hommes ne conçoivent pas que le silence puisse jamais servir à l’indication d’une volonté. Homélies sur la Genèse: III – LA CIRCONCISION D’ABRAHAM Le premier jour.
Remarquez le tour même de l’expression : ils viennent « au-dessus de lui » et non pas « en face de lui ». C’est parce qu’il s’était soumis à la volonté de Dieu que le texte porte que Dieu se tenait « au-dessus de lui ». Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.