Voici ton fils, le Christ

N’hésitons donc pas à le dire : les évangiles sont les prémices de toute l’Écriture ; et les prémices de l’Évangile, c’est l’évangile de saint Jean. C’est un livre dont l’intelligence échappera à qui n’a pas reposé sur la poitrine de Jésus, ni reçu de Jésus Marie devenue aussi sa propre Mère.

Et celui qui doit devenir un autre Jean, il faudra qu’il s’élève assez haut pour être appelé, comme le disciple bien-aimé, Jésus, par Jésus lui-même. Marie en effet, à en croire ceux qui n’ont eu sur elle que des idées saines, n’a pas eu d’autre Fils que Jésus. Or, Jésus dit à sa Mère : « Voici ton Fils » (Jo., XIX, 26), et non pas : Voici que lui aussi est ton fils. C’est-à-dire équivalemment : Vois en cet homme Jésus que tu as mis au monde. Et en effet, celui qui est parfait ne vit plus, mais c’est le Christ qui vit en lui, et dès lors que vit en lui le Christ, on dit de lui à Marie : Voici ton fils, le Christ. (Comm. Ev. Jean, 1,4)