Virginité et veuvage.

A une femme — I, 8. Je pense que les vierges sont moins favorisées, quoique leur pureté intacte et leur sainteté irréprochable les destine à voir de près la face du Seigneur. Mais l’état de veuve comporte plus de difficulté, parce qu’il est aisé de ne pas désirer ce que l’on ignore et de se passer de ce qu’on n’a jamais désiré. La continence est donc plus méritoire quand elle a conscience d’elle-même et quand elle sait ce dont elle se prive. La vierge pourra être plus heureuse, mais la veuve a plus de mérite ; celle-là a toujours suivi la bonne voie, celle-ci y est rentrée. Dans la première c’est la grâce qui est couronnée, dans la seconde la vertu.