vício [MCCC]

30. Parmi les créatures, les unes, raisonnables et spirituelles, peuvent admettre des contraires : vertu ou vice, science ou ignorance. Les autres sont les divers corps, composés d’éléments contraires : air, terre, feu, eau. Les premières sont tout incorporelles et immatérielles, bien que certaines d’entre elles soient unies à des corps. Les autres ne sont constituées que de matière et de forme. 480 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

85. Vertu pour le mondain, vice pour le moine ; vertu pour le moine, vice pour le mondain. Exemples vertu pour le mondain : richesse, célébrité, influence, plaisir, santé, nombreux enfants, et tout ce qui leur fait cortège… Que le moine y touche, et il est perdu. Au contraire, vertu pour le moine : pauvreté, obscurité, absence d’autorité, abstinence, mortification, et ainsi de suite… Qu’un mondain, à contre-coeur, en vienne là, ce sera pour lui déchoir profondément. Souvent il sera tenté de se pendre : le fait s’est vu. 590 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

92. Notre esprit est placé entre deux influences, qui agissent sur lui chacune pour son compte : vertu d’un côté, vice de l’autre. Il s’agit d’un ange et d’un démon. L’esprit est libre et il a le pouvoir de céder ou de s’opposer à celle qu’il veut. 604 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

17. Unifier, par la foi vraie et l’amour spirituel, ceux que le vice a jetés dans de multiples divisions, voilà le dessein de la Providence divine. C’est pour cela qu’a souffert le Sauveur, pour que, les enfants de Dieu qui avaient été dispersés, il les ramenât à l’unité. (Jn 11,52). Aussi ne pas endurer les incommodités, ne pas supporter les chagrins, perdre patience sous les peines, c’est quitter la voie de l’amour divin et des Intentions de la Providence. 658 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

46. Ce que la santé et la maladie sont au corps du vivant, la lumière et l’obscurité le sont à l’oeil ; de même la vertu et le vice par rapport à l’âme, la connaissance et l’ignorance par rapport à l’esprit. 716 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

vices

59. Évite l’égoïsme, père de tous les vices. Par égoïsme, j’entends un attachement déraisonnable au corps. C’est lui incontestablement qui engendre la folie des trois pensées passionnées premières et fondamentales, celles de la gourmandise, de la cupidité, de la vaine gloire. Ce sont les exigences du corps qui les déchaînent, et d’elles naît tout le cortège des vices. C’est, je le répète, une nécessité et un devoir d’être sur ses gardes et de lutter contre cet égoïsme par une grande tempérance. Une fois éliminé, tous ses effets le sont avec lui. 334 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

79. L’image de l’homme terrestre, ce sont les vices fondamentaux, comme la sottise, la lâcheté, l’intempérance, l’injustice. L’image de l’homme céleste, ce sont les vertus fondamentales, comme la prudence, la force, la tempérance, la justice. Mais tout comme nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. (1 Cor 15,49). 376 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

3. C’est dans la mesure où nous usons mai des puissances de notre âme : concupiscible, irascible eu raisonnable, que les vices s’installent en elles, dans la partie raisonnable, l’ignorance et la sottise ; dans l’irascible et la concupiscible, la haine et la débauche. Leur bon usage au contraire produit connaissance et prudence, amour et chasteté. Par conséquent, rien n’est mauvais parmi les créatures de Dieu. 426 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

56. L’égoïsme, je l’ai dit bien souvent, est à la source de toutes les pensées passionnées. De Iui naissent, en effet, les trois vices capitaux de la convoitise : gourmandise, avarice, vaine gloire. Puis de la gourmandise naît la luxure, de l’avarice la cupidité, de la vaine gloire l’orgueil. Et tous les autres, sans exception, se rattachent à l’un des trois précédents : colère, tristesse, rancune, paresse, envie, médisance, etc… Passions qui toutes ensemble enchaînent l’esprit aux objets matériels, le retiennent sur la terre, pesant sur lui comme une masse de pierre. Sur lui, plus léger par nature et plus vif que le feu ! 532 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE