Un homme sensé qui a bâti sa maison sur la pierre

{{Traité des Principes III, 1.}} Que bien vivre soit notre oeuvre et que Dieu nous le demande, non comme étant son oeuvre à lui ni celle de quelqu’un d’autre ou, comme certains le pensent, du destin, mais comme notre oeuvre à nous, le prophète Michée en témoignera en ces termes : S’il t’a été annoncé, homme, ce qu’est le bien, ou ce que Dieu demande de toi, pas autre chose que de pratiquer le jugement, d’aimer la miséricorde et d’être prêt à aller avec le Seigneur ton Dieu. De même Moïse : J’ai mis devant toi la voie de la vie et la voie de la mort: choisis le bien et marche dans sa voie. Ou encore Isaïe : Si vous le voulez et si vous m’écoutez, vous mangerez les biens de la terre; si vous ne le voulez pas et ne m’écoutez pas, un glaive vous dévorera; car la bouche du Seigneur a parlé ainsi. Et dans les Psaumes: Si mon peuple m’écoulait et si Israël avait marché dans mes voies, j’aurais réduit au néant leurs ennemis (et j’aurais mis la main sur ceux qui les persécutent). Cela suppose qu’écouter et marcher dans les voies de Dieu est au pouvoir du peuple. Et le Seigneur, quand il dit : Moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Et : Celui qui s’emporte contre son frère sera coupable du jugement. Et : Si quelqu’un regarde une femme pour la convoiter, il a déjà commis l’adultère dans son coeur. Et par tous les autres commandements qu’il donne, il affirme qu’il est en notre pouvoir d’observer les préceptes et que nous serons à bon droit condamnés au jugement si nous les transgressons. C’est pourquoi, dit-il, celui qui entend mes paroles et les accomplit sera comparé à un homme sensé qui a bâti sa maison sur la pierre, etc. Celui qui entend, mais n’accomplit pas, est semblable à un fou qui a bâti sa maison sur le sable, etc.

Quand il dit à ceux qui sont à sa droite: Venez à moi, les bénis de mon père, etc., car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez abreuvé, il leur donne très clairement ces promesses comme s’ils étaient la cause de ces louanges, et c’est au contraire aux autres comme blâmables par leur faute qu’il dit : Allez, maudits, au feu éternel.