{{Conférences — 3, 3.}} Là-dessus le bienheureux Paphnuce reprit : Les vocations se rangent en trois sortes…
{{4.}} Mettons donc dans tout leur jour les trois sortes de vocations avec leurs notes distinctives : la première est de Dieu, la deuxième se produit par un intermédiaire humain, la troisième est fille de la nécessité. La vocation vient directement de Dieu, toutes les fois qu’il envoie à notre cœur quelque inspiration, qui, nous trouvant parfois endormis, nous éveille soudain au désir de la vie et du salut éternels, et nous presse, par la componction salutaire qu’elle fait naître, de le suivre et de nous tenir attachés à ses préceptes… la vocation de la deuxième sorte est celle, ai-je dit, qui se produit par l’entremise des hommes, lorsque les exemples ou les exhortations de saints personnages allument en nous le désir du salut… la troisième espèce de vocation est celle qui naît de la nécessité. Captifs des richesses et des plaisirs du monde, soudain la tentation fond sur nous : c’est une mort violente dont nous sommes menacés, la perte de nos biens et la proscription, c’est la douleur de voir mourir ceux que nous aimons. Nous avions dédaigné de suivre Dieu dans la prospérité; le malheur nous contraint, malgré nous, de nous jeter dans ses bras.