Trois degrés de vie spirituelle.

{{26.}} Tous les gens lettrés savent quelles études conviennent aux commençants, à ceux qui sont plus avancés, à ceux qui sont déjà maîtres. Prenons bien garde qu’après avoir étudié longtemps, nous n’en soyons encore qu’aux rudiments ; car c’est une grande honte pour un vieillard qu’on le voie aller à l’école. Voici l’alphabet des vertus, le meilleur pour tous : A l’obéissance, B le jeûne, C le cilice, D la cendre, E les larmes, F la confession, G le silence, H l’humilité, I les veilles, K le courage, L le froid, M le travail, N la peine, O le mépris, P la contrition, Q l’oubli des injures, R la concorde fraternelle, S la douceur, T la foi simple et sans curiosité, U l’oubli du monde, V la sainte aversion des parents, X le détachement, Y la simplicité unie à l’innocence, enfin Z l’abjection volontaire. Pour ceux qui sont avancés, leur lot et leur objectif est la victoire sur la vaine gloire et sur la colère, la ferme espérance, le calme de l’esprit, la discrétion, le souvenir habituel du jugement, la miséricorde, l’hospitalité, la douceur dans les admonestations, la tranquille oraison, le mépris des richesses. Quant aux parfaits qui s’adonnent à la piété corps et âme, voici pour eux le but, le plan et la loi : A le cœur libre de toute captivité, B une parfaite charité, C une source vive d’humilité, D l’esprit éloigné de tout, E le Christ toujours présent, F l’inviolabilité du trésor de l’oraison et de la lumière, G l’abondance des illuminations divines, H le désir de la mort, I la haine de la vie, K la fuite du corps, L être l’ambassadeur du monde, M capable de faire violence à Dieu, N participer au ministère des anges, O être un abîme de science, P l’abri des mystères, Q le dépositaire des secrets divins, R le sauveur des hommes, S la terreur des démons, T le dominateur des passions, U le maître du corps, V l’intendant de la nature, X l’ennemi du péché, Y le temple de l’apathie, et Z l’imitateur du Seigneur, avec le grand secours du Seigneur.