Sur ce même thème, le franciscain Francisco Giorgi de Venise, écrivait en 1536 :
Nous rappellerons maintenant que le silence — (Has) —, a la même valeur que Hecal ou Adonaï, soit 65, et qu’aussi, comme nous l’avons précisé, Adonaï et Jehovah valent ensemble 91 comme le mot Amen. Ce nombre 91 est encore celui de Maleak (40 + 30 + 1 + 20) et de ha Elohim (lui les dieux) = 5 + 1 + 30 + 5 + 10 + 40). Vuillaud a d’ailleurs attiré l’attention sur le fait que le couple Maleak ha Elohim est composé de deux noms en opposition dont la traduction peut être « l’Ange de Dieu », l’Ange porteur du nom = mon Nom est en lui. Il désigne alors la Shekinah dont le parèdre est Metatron et dont l’ange est Mikaël, le grand prêtre. Mikaël, de son côté, s’il vaut 101, peut être écrit de façon défective et vaut alors 91 comme Amen. Mikaël est la gloire de la Shekinah dont la doctrine, selon Paul Vulliaud, est réservée à ceux qui suivent le chemin du « Pardès ». Mais sur ce point nous renverrons à tout ce que René Guénon a écrit sur le sujet dans « Le Roi du Monde ».
Cf. François Secret, Les Kabbalistes chrétiens de la Renaissance, V — l’Age d’or de la Kabbale chrétienne en Italie, page 138 (Dunod édit., 1964, Collection Sigma). Sur le dernier point relevé par F. Giorgi, on rappellera que l’Unité (Ehad — 13) portée aux six extrémités du monde et en son centre, proclame l’Amen (6 + 1 multipliés par 13 = 91). ↩