Silence.

{{Règles plus développées — 13.}} L’exercice du silence est lui aussi un bien pour les novices. En commandant à leur langue, ils montreront à la fois et suffisamment quelle maîtrise ils ont sur leurs passions et ils apprendront dans la paix, sans relâche et sans distractions, auprès de ceux qui savent se servir de la parole, comment interroger et comment répondre à chacun : il y a un ton de voix, une mesure à garder dans la parole, un à-propos dans le moment choisi, une propriété de termes, qui conviennent spécialement aux religieux. Or il n’est pas possible de les apprendre si l’on n’a désappris ses habitudes passées. Le silence produit l’oubli du passé, car il le prive d’exercice, et en même temps il donne le loisir pour apprendre le bien. En conséquence, à moins d’être pressé par un besoin particulier concernant votre âme ou par la nécessité impérieuse du travail qui vous est confié ou encore par une question qui vous est adressée, vivez dans le silence, hormis évidemment le temps de la psalmodie.