Au sens historique, cette phrase indique clairement que c’est Dieu qui, au début, permit de se servir comme aliment des herbes, c’est-à-dire des légumes, et des fruits des arbres. Ce n’est que plus tard, après le déluge, quand Noé reçut l’alliance, que Dieu permit à l’homme de se nourrir de viande. Mais nous en expliquerons plus à propos les raisons en son lieu. Homélies sur la Genèse: I – LA CRÉATION Le premier jour.
Remarquons cependant une particularité : le texte ne dit pas seulement que l’arche était à double voûte, sans rien de plus ; il ne dit pas non plus simplement qu’elle était à triple voûte ; mais après avoir dit : « à double voûte », il ajoute : « et à triple voûte ». Cela ne semble pas être sans mystère, sans le mystère de cette explication même que nous avons maintenant en mains. – Car la triple voûte signifie cette triple explication que je viens de dire. Et comme dans les Écritures divines la suite de l’histoire ne se tient pas toujours et manque parfois, – comme, par exemple, lorsqu’il est dit : « des épines naîtront dans la main de l’homme ivre », ou, sur le temple construit par Salomon : « ni marteau, ni hache ne fut entendue dans la maison de Dieu », ou encore dans le Lévitique, lorsqu’ « il est ordonné de faire inspecter la lèpre des murailles, des peaux et des fils de tissage par les prêtres pour la guérir », – à cause de ces passages et d’autres semblables, l’arche n’est pas formée partout de trois épaisseurs, mais aussi de deux, afin que nous sachions que dans les divines Écritures le sens qu’elles recèlent et qu’il s’agit d’expliquer n’est pas toujours triple, puisque le sens historique ne nous est pas toujours fourni, mais quelquefois seulement double. Homélies sur la Genèse: II – L’ARCHE DE NOÉ Le premier jour.