science de Dieu (Orígenes)

Mais vous, si vous portez en vous « le fruit de l’Esprit qui est la joie, la charité, la paix, la patience », vous pouvez être Isaac, qui n’est pas né charnellement, mais est né en vertu de la promesse, -et vous êtes des fils de la femme libre, à condition toutefois que vous puissiez dire avec Paul : « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair (car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu pour renverser des forteresses). Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la science de Dieu ». Si vous pouvez être ceux à qui s’applique cette parole de l’Apôtre : « pour vous, vous ne vivez point dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous », à cette condition vous n’êtes pas nés selon la chair, mais selon l’esprit en vertu de la promesse, et vous êtes les héritiers des promesses, selon ce qui est dit : « héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ. » Vous ne serez pas héritiers de celui qui est né selon la chair mais cohéritiers du Christ, car « si nous avons connu le Christ selon la chair, à présent, nous ne le connaissons plus ainsi ». Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

Aussi est-ce à dessein que l’Écriture divine n’emploie pas l’expression d’ « être pressé par la faim » pour ceux qui, à sa connaissance, possèdent la science de Dieu et reçoivent la nourriture de la Sagesse céleste. Dans le troisième livre des Rois, on trouve la même précaution pour parler d’une famine : comme la famine s’appesantissait sur le pays, Élie dit à Achab : « Il est vivant, le Seigneur Dieu des vertus, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens, s’il n’y a ces années-ci de rosée et de pluie sur la terre qu’à ma parole »; à la suite de quoi le Seigneur charge des corbeaux de nourrir le prophète et commande à celui-ci de boire l’eau du torrent de Chorrat. Une autre fois, à Sarepta de Sidon, il charge une veuve de nourrir le pro-phète ; il ne restait à celle-ci que pour un jour de vivres. Mais le don généreux et l’abandon complet qu’elle en fit les rendirent inépuisables et les firent abondamment se multiplier. Car, selon la parole du Seigneur, le pot de farine et la cruche à huile ne se trouvèrent pas en défaut pour nourrir le prophète. Homélies sur la Genèse: XVI – JOSEPH ACQUIERT POUR PHARAON LES TERRES DE L’EGYPTE Le premier jour.