Sara (Orígenes)

Tels étaient Abraham et Sara, ces bienheureux « anciens » dont nous parlons. Homélies sur la Genèse: III – LA CIRCONCISION D’ABRAHAM Le premier jour.

Remarquez d’abord la diligence et l’empressement d’Abraham pour ses devoirs. Il court à leur devant et, après la rencontre, « il s’empresse, dit l’Écriture, de revenir à sa tente et il dit à sa femme : viens vite à la tente ». Chaque détail montre l’empressement à recevoir. Il se hâte, il s’active, pas de nonchalance. Il dit donc à sa femme Sara : « Cours vite à la tente, verse trois mesures de fine farine et fais du pain ». En grec on appelle ce pain egkryphias (chose cachée), ce qui indique du pain caché et mystérieux. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

Telles sont les mesures d’hospitalité d’Abraham et de Sara. En regard, voyons Lot maintenant. Lot n’a ni fleur de farine, ni pain blanc ; il n’a que de la farine. Il ne compte pas trois mesures de fleur de farine et ne peut pas servir les egkryphias à ses hôtes, c’est-à-dire le pain caché et mystique. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

– Et que dit le Seigneur à Abraham ? « Où est Sara, ta femme ? dit-il. Abraham répondit : là dans la tente. Et le Seigneur dit : Je reviendrai chez toi à cette époque même, et Sara ta femme aura un fils. Mais Sara écoutait à l’entrée de la tente derrière Abraham ». Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

Par les exemples des patriarches, que les femmes apprennent, qu’elles apprennent, oui, à suivre leur mari. Car ce n’est pas sans raison qu’il est écrit que « Sara se tenait derrière Abraham » : c’est pour montrer que si l’homme la précède dans sa marche vers le Seigneur, la femme doit suivre. Elle doit suivre, je dis bien, dans la mesure où elle voit que son mari se tient devant Dieu. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

Donc « Sara se tenait derrière Abraham ». Nous pouvons aussi trouver un sens mystique à ce passage, en songeant comment, dans l’Exode, « Dieu marchait devant sous la forme d’une colonne de feu, la nuit, et d’une colonne de nuée, le jour », et comment l’assemblée, le peuple, du Seigneur suivait par derrière. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

Tels sont les sens que je donne à : Sara suivait, ou plutôt se tenait derrière Abraham. Homélies sur la Genèse: IV – L’APPARITION DE DIEU A ABRAHAM Le premier jour.

– Après l’apparition des trois hommes, après la destruction de Sodome et la préservation de Lot que celui-ci dut à son hospitalité ou à sa parenté avec Abraham, le récit de la Genèse qu’on vient de nous lire raconte qu’ « Abraham partit de là vers le Midi » et s’en vint chez les Philistins. Selon le récit, Abraham avait convenu avec sa femme Sara qu’elle ne se ferait pas passer pour sa femme mais pour sa soeur. Si bien que le roi Abimélech la prit pour l’épouser. Mais Dieu vint chez Abimélech durant la nuit et lui dit, selon le texte : « Tu n’as pas touché cette femme, et je n’ai pas permis que tu la touches, etc. ». Après quoi, Abimélech la rendit à son mari et reprocha en même temps à Abraham de ne lui avoir pas dit la vérité. Alors, toujours d’après le récit, en prophète qu’il était, Abraham pria pour Abimélech, « et le Seigneur guérit Abimélech, sa femme et ses servantes ». Le Dieu tout-puissant prit soin de guérir aussi les servantes d’Abimélech, « parce que, dit l’Écriture, il les avait rendues stériles pour qu’elles n’enfantent pas ». Par la suite, à cause de la prière d’Abraham, elles purent enfanter. Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

Pour ce qui est de Sara, dont le nom signifie chef de file ou principe dominant, je pense qu’elle représente l’ arete, c’est-à-dire la vertu morale. C’est l’homme sage et fidèle qui s’attache et s’unit cette vertu, tel le Sage qui disait de la sagesse : « J’ai cherché à l’avoir pour épouse ». Aussi Dieu dit à Abraham : « Tout ce que te dira Sara, accomplis-le. » Cette parole ne se rapporte pas au commerce charnel, puisque Dieu a déjà prononcé cette autre phrase à l’adresse de la femme à propos de son mari : « Ton désir te portera vers ton mari, et il dominera sur toi. » – Si donc l’Écriture fait de l’homme le maître de la femme, comment se fait-il qu’elle puisse dire cette fois à l’homme : «Tout ce que te dira Sara, accomplis-le » ? C’est que lorsqu’on s’est adjoint la vertu en mariage, il faut accomplir toutes les inspirations qu’elle suggère. Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

Or, Abraham ne veut plus que la vertu soit appelée sa femme. Car tout le temps qu’on appelle la vertu une épouse, elle est strictement personnelle et ne peut être communiquée à personne. Il est bien naturel, tant que nous sommes en marche vers la perfection, que la vertu morale soit en nous et bien à nous ; mais une fois que nous sommes devenus assez parfaits pour être capables d’enseigner aussi les autres, alors, comme une épouse serrée contre notre sein, ne gardons pas la vertu pour nous tout seuls, mais, comme une soeur, donnons-la en mariage à d’autres qui la désirent. – A ceux qui sont parfaits, la parole divine dira : « Dis à la Sagesse : qu’elle est ta soeur». C’est pourquoi Abraham disait de Sara qu’elle était sa soeur. De la sorte, comme quelqu’un de parfait, il laisse prendre la vertu par qui la désire. Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

– Cependant, jadis, Pharaon lui aussi avait voulu prendre Sara, mais il ne le voulait pas « avec un coeur pur ». – La vertu ne peut entrer chez qui que ce soit sans la pureté de coeur. Aussi l’Écriture rapporte que « le Seigneur frappa Pharaon de grands et terribles malheurs ». Car la vertu ne pouvait pas habiter avec l’exterminateur, – ainsi que signifie en notre langue le mot de Pharaon. Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

Que signifie ce qu’a ajouté l’Écriture : « Et le Seigneur ne lui permit pas de la toucher » ? Si Sara représente la vertu et si c’est avec un coeur pur qu’Abimélech a voulu avoir la vertu pour épouse, pourquoi l’Écriture dit-elle que « le Seigneur ne lui permit pas de la toucher » ? Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

Donc, selon notre système d’allégorie, Pharaon – c’est-à-dire l’homme impur, l’exterminateur – ne pouvait absolument pas prendre Sara, c’est-à-dire la vertu, pour épouse. Tandis qu’Abimélech, c’est-à-dire l’homme à la vie pure, le philosophe, le pouvait, lui qui la cherchait avec un coeur pur. Cependant « le moment n’était pas encore venu ». Aussi la vertu reste avec Abraham, elle reste avec la circoncision, jusqu’à ce que vienne le temps où, avec le Christ Jésus notre Seigneur « en qui habite corporellement la plénitude de la divinité », la Vertu totale et parfaite passe à l’Église des Gentils. Homélies sur la Genèse: VI – ABIMÉLECH ET SARA Le premier jour.

On vient de lire qu’Abraham engendra son fils Isaac à l’âge de cent ans. « Et Sara dit : Qui annoncera à Abraham que Sara allaite un enfant ? » Alors « Abraham circoncit l’enfant le huitième jour ». Abraham ne célèbre pas la naissance de cet enfant, mais il célèbre le jour du sevrage, « et il fait un grand festin ». Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

Abraham se réjouit et « fait un grand festin le jour du sevrage de son fils Isaac ». Puis viennent les jeux d’Isaac avec Ismaël. Sara est mécontente que le fils de la servante joue avec celui de la femme libre ; elle s’imagine que le jeu est dangereux, et elle donne ce conseil à Abraham : « Chasse la servante et son fils. Car le fils de la servante ne doit pas hériter avec mon fils Isaac. » Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

Je n’expliquerai pas maintenant comment comprendre tout cela. L’Apôtre l’a fait quand il a dit : « Dites-moi, vous qui lisez la Loi, n’entendez-vous pas la Loi ? car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de la servante, l’autre de la femme libre. Mais le fils de la servante naquit selon la chair et celui de la femme libre en vertu de la promesse. Ces choses ont un sens allégorique. » Quoi donc, Isaac ne serait pas né selon la chair ? Sara ne l’aurait pas enfanté ? Il n’aurait pas été circoncis ? En jouant avec Ismaël, il n’aurait pas joué dans la chair ? – Voilà précisément ce qu’il y a d’admirable dans le sens de l’Apôtre : pour lui, ce qui est allégorique, c’est bien ce qui s’est passé, à n’en pas douter, selon la chair. Par là nous pourrons apprendre comment traiter les autres passages, spécialement ceux où le récit historique ne présente apparemment que des choses contraires à la loi divine. Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

L’Apôtre dit à leur sujet qu’ « Agar enfanta pour la servitude » un peuple charnel, tandis que Sara, qui était libre, enfanta un peuple qui ne vient pas de la chair mais qui a été appelé dans la liberté, « cette liberté par laquelle le Christ l’a affranchi ». Le Christ lui-même a dit en effet : « Si le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres. » Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

– Cependant, à s’en tenir à ce qui est écrit, je ne vois point ce qui a poussé Sara à réclamer l’expulsion du fils de la servante. Celui-ci jouait avec son fils Isaac. Quel mal ou quel danger y avait-il ? On dirait qu’à cette époque déjà il ne pouvait pas être admis qu’un fils de servante jouât avec un fils de femme libre. Je m’étonne également que l’Apôtre ait déclaré que ce jeu était une persécution, quand il a dit : « Mais de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, ainsi en est-il encore maintenant », – puisqu’aussi bien il n’est mentionné aucune persécution d’Ismaël contre Isaac, sauf cet unique jeu d’enfance. Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

Mais voyons le sens que Paul a donné à ce jeu et ce qui a mécontenté Sara. Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

Précédemment, au cours d’une explication spirituelle, nous avons dit que Sara représentait la vertu. Par conséquent, si la chair, dont Ismaël, qui est né selon la chair, tient le rôle, enjôle l’esprit, qui est Isaac, et l’entraîne par de séduisantes tromperies, si elle l’attire par les plaisirs, si elle l’affaiblit par la volupté, il est bien normal qu’un pareil jeu de la chair avec l’esprit porte surtout atteinte à Sara, c’est-à-dire à la vertu, et que Paul traite semblables caresses de violente persécution. Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

– Voyons maintenant ce que fait Abraham, une fois que Sara fut mécontente. Il renvoie la servante et son fils, tout en lui donnant une outre d’eau. C’est que la mère ne possède pas de puits d’eau vive et l’enfant ne peut pas tirer l’eau du puits. Isaac, lui, a des puits, pour lesquels il soutient des combats contre les Philistins, mais Ismaël boit l’eau de l’outre, et cette outre, comme c’est naturel, s’épuise. Aussi a-t-il soif, saris toutefois trouver de puits. Homélies sur la Genèse: VII – NAISSANCE ET SEVRAGE D’ISAAC Le premier jour.

L’homme dont il est question s’appelait d’abord Abram ; et nulle part nous ne lisons que Dieu l’ait appelé de ce nom ou qu’il lui ait dit : Abram, Abram ; car Dieu ne pouvait l’appeler du nom qu’il allait lui ôter. Il l’appelle du nom qu’il lui a donné, et non content de l’appeler une fois de ce nom, il le répète. Lorsqu’Abraham eut répondu : « me voici », il lui dit : « Prends Isaac, le fils très cher que tu aimes, et tu me l’offriras. Va sur un lieu élevé, et, là, tu me l’offriras en holocauste sur une montagne que je te montrerai. » Dieu lui-même explique pourquoi il lui a donné un nom et l’a appelé Abraham : « parce que je t’ai établi le père d’une multitude de peuples. » Dieu lui fit cette promesse à l’époque où il avait comme fils Ismaël, mais il lui assura que la promesse se réaliserait dans un fils qui naîtrait de Sara. Il avait donc stimulé en lui l’amour paternel, non seulement en lui accordant une postérité, mais en lui faisant espérer l’accomplissement d’une promesse. Homélies sur la Genèse: VIII – LE SACRIFICE D’ABRAHAM Le premier jour.

A qui sait entendre, la voie de l’intelligence spirituelle s’ouvre tout naturellement. Car tous ces actes aboutissent à la vision. Aussi est-il dit que « le Seigneur voit ». Mais la vision que le Seigneur voit est spirituelle, pour que vous aussi vous considériez spirituellement toutes ces choses de l’Écriture. Pas plus qu’il n’y a en Dieu quoi que ce soit de corporel, vous ne devez rien trouver de corporel à tout cela, mais c’est en esprit que vous devez engendrer, vous aussi, votre fils Isaac, lorsque vous vous mettrez à porter « le fruit de l’Esprit, la joie et la paix ». Ce fils, vous ne l’engendrerez en fin de compte – à l’instar de ce qui est écrit de Sara, qu’elle eut Isaac alors que ses possibilités de femme étaient inertes – que si disparaît également de votre âme toute réaction de femme, que s’il n’y a plus rien, dans votre âme, de féminin ni d’efféminé, que si, tout au contraire, vous vous comportez virilement, si virilement vous « ceignez vos reins », si vous avez la poitrine protégée par «la cuirasse de justice » et si vous êtes munis du « casque du salut » et du « glaive de l’esprit ». Si donc en votre âme les réactions féminines cessent de se produire, avec la vertu et la sagesse pour épouse, vous engendrez comme fils la joie et l’allégresse. C’est la joie que vous engendrez quand « vous ne voyez qu’un sujet de joie dans les épreuves de toute sorte qui tombent sur vous », et que vous offrez cette joie à Dieu en sacrifice. Homélies sur la Genèse: VIII – LE SACRIFICE D’ABRAHAM Le premier jour.

Quant à cette union de l’âme avec le Verbe, il est certain qu’elle ne peut se réaliser que par l’étude des Livres Saints, qui sont des puits, selon leur appellation figurée. Quiconque vient à ces puits et y puise de l’eau, c’est-à-dire quiconque, méditant l’Écriture, en approfondit le sens, aura des noces dignes de Dieu ; car son âme est unie avec Dieu. Celui-là descend aussi de son chameau, c’est-à-dire qu’il se défait de ses vices, rejette ses instincts déraisonnables, et s’unit à Isaac ; car il convient qu’Isaac s’avance de « vertu en vertu ». Le fils de la « vertu » qui est Sara se lie et s’unit maintenant à la « patience » qui est Rébecca ; car c’est en cela que consiste le passage « de la vertu à la vertu » et « de la foi à la foi ». Homélies sur la Genèse: X – RÉBECCA Le premier jour.

Parlant d’Abraham et de Sara, il dit quelque part : « Sans faiblir dans sa foi, il ne considéra pas que son corps était déjà éteint, puisqu’il avait près de cent ans, ni que le sein de Sara était épuisé. » Cet homme dont l’Apôtre dit qu’il avait le corps éteint à cent ans et qu’il engendra Isaac plutôt par la puissance de la foi que par la fécondité du corps, voici que l’Écriture rapporte maintenant qu’il prit une femme du nom de Céthura, qu’il eut d’elle plusieurs enfants, et cela vraisemblablement à l’âge d’environ cent trente-sept ans. Car Sara, son épouse, était, dit l’Écriture, de dix ans plus jeune que lui, et elle mourut à cent vingt-sept ans ; ce qui indique qu’Abraham avait plus de cent trente-sept ans lorsqu’il épousa Céthura. Homélies sur la Genèse: XI – ABRAHAM ÉPOUSE CÉTHURA – SÉJOUR D’ISAAC AU PUITS DE VISION Le premier jour.

Sans doute Abraham a-t-il songé à quelque chose de semblable ; il était sage, et partant il savait que nulle limite n’est assignée à la sagesse et que la vieillesse ne met pas un terme au savoir. Car celui qui se met ordinairement en mariage de la façon que nous avons dite plus haut en parlant d’Abraham, c’est-à-dire qui garde habituellement la vertu comme épouse, quand peut-il abandonner cette union ? Le dernier sommeil de Sara signifie la consommation de la vertu. Or, celui qui possède une vertu parfaite et consommée doit toujours s’adonner à quelque science. C’est cette science que le langage divin appelle « son épouse ». Homélies sur la Genèse: XI – ABRAHAM ÉPOUSE CÉTHURA – SÉJOUR D’ISAAC AU PUITS DE VISION Le premier jour.

Demandons-nous d’abord pourquoi l’Écriture rapporte de plusieurs saintes femmes qu’elles étaient stériles, comme Sara, comme aujourd’hui Rébecca. Rachel aussi, la préférée d’Israël, était stérile. Stérile également Anne la mère de Samuel. Stérile encore Elisabeth, notent les Évangiles. Et l’Écriture donne à toutes ces femmes ce même titre d’honneur d’avoir mis au monde, à la fin de leur stérilité, un saint rejeton. Homélies sur la Genèse: XII – RÉBECCA CONÇOIT ET ENFANTE Le premier jour.