Une ville, c’est la résidence en un même lieu d’un grand nombre de personnes qui vivent ainsi dans une union dont elles dépendent. Par conséquent, ceux qui résident dans la loi, aussi longtemps qu’ils comprennent la loi selon la lettre, ont une mesquine et toute petite résidence ; car il n’y a rien de grand à observer charnellement le sabbat, les néoménies, la circoncision, la distinction des aliments. Mais si l’on se met à en comprendre le sens spirituel, ces observances, qui selon la lettre étaient mesquines et toutes petites, selon l’esprit ne seront plus toutes petites : elles seront grandes. Homélies sur la Genèse: V – LES FILLES DE LOT Le premier jour.
Les serviteurs d’Isaac, ce sont les Apôtres de notre Seigneur. « Un jour de Sabbat qu’ils passaient au travers des moissons, ils arrachaient des épis et, les froissant dans leurs mains, les mangeaient. » Là-dessus, réflexion de ceux qui avaient obstrué les puits de son Père : « Voici que tes disciples font ce qui n’est pas permis le jour du sabbat. » Mais lui, essayant de dégager leur esprit enlisé, leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David quand il eut faim, lui et ses compagnons; comment il entra chez le grand-prêtre Abiathar et mangea, lui et ses serviteurs, les pains de proposition qu’il n’était permis de manger qu’aux seuls prêtres ? » – Et il ajouta : « Si vous compreniez cette parole : Je veux la miséricorde et non le sacrifice, vous n’auriez jamais con-damné des innocents ». – Mais eux, à cela, que repartent-ils ? Ils s’en prennent à ses serviteurs et disent : « Cet homme n’est pas envoyé de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat. » Telle est donc la façon dont Isaac recreusa les puits « qu’avaient creusés les serviteurs de son Père ». Homélies sur la Genèse: XIII – LES PUITS D’ISAAC Le premier jour.