Par l’oraison l’homme participe à l’intelligence divine. — De la prière 9, 2. Les yeux de l’esprit sont élevés lorsqu’ils ne s’arrêtent plus aux biens terrestres, qu’ils ne se remplissent plus des images matérielles, qu’ils atteignent une telle hauteur qu’ils dédaignent les choses créées et ne pensent qu’à Dieu seul, qu’ils l’écoutent respectueusement et attentivement : comment ne retireraient-ils pas les plus grands avantages, ces yeux « qui contemplent à découvert la gloire du Très Haut et se transforment en la même image, de gloire en gloire» [2 Cor 3, 18] ? Ils reçoivent alors un reflet de quelque intelligible divin, comme il est écrit : «La lumière de ton visage, Seigneur, a été marquée sur nous» [Ps 4. 7]. L’âme élevée qui suit l’esprit et se dégage du corps, et qui même ne se contente pas de suivre l’esprit, mais est en lui (ce qui est expliqué par les mots : « Vers toi j’ai levé mon âme » [Ps 24, 1]), comment ne dépose-t-elle pas la nature de l’âme pour devenir spirituelle?