Pacôme: L’entrée au monastère.

49. Si quelqu’un se présente à la porte du monastère, voulant renoncer au monde et augmenter le nombre des frères, il n’aura pas la liberté d’entrer ainsi, mais d’abord il sera annoncé au père du monastère, et il restera quelques jours dehors devant la porte ; on lui enseignera l’oraison dominicale et les psaumes, autant qu’il pourra en apprendre, et il s’appliquera à donner des preuves de lui-même, pour qu’on s’assure qu’il ne fait rien de mauvais, que dans un trouble passager la crainte ne le fait pas partir, qu’il n’est pas sous le pouvoir d’un autre, et qu’il peut renoncer à ses parents et mépriser tout ce qui lui appartient. Si on le voit disposé à tout, alors on lui enseignera encore les autres règlements du monastère, ce qu’il devra faire, quels services il devra rendre, soit dans l’assemblée de tous les frères, soit dans la maison où il sera mis, soit dans l’organisation des repas, afin que, bien instruit et formé, il puisse s’unir aux frères en toutes sortes de bonnes œuvres. Alors on lui enlèvera ses vêtements séculiers et on le revêtira de l’habit des moines ; puis on le confiera au portier, afin qu’au temps de l’oraison il l’amène en présence de tous les frères, et il s’assoira à la place qui lui aura été indiquée. Quant aux vêtements qu’il avait apportés avec lui, celui qui en a la charge les prendra et les mettra de côté, et ils seront à la disposition du prieur du monastère.

50. Personne de ceux qui habitent le monastère n’a le droit de recevoir quelqu’un pour manger, mais il l’enverra à la porte de l’hôtellerie, où il sera reçu par ceux que en ont la charge.