Ouvrir son âme au Père spirituel.

{{Des Institutions cénobitiques — 4, 9.}} Ils sont instruits à ne cacher, par une honte pleine de périls, aucune des pensées qui les tourmentent, mais à les manifester dès leur naissance â l’ancien ; à ne s’en remettre jamais à leur propre discrétion du jugement qu’il en faut porter, mais à croire bon ou mauvais ce que l’ancien aura reconnu et déclaré tel après mûr examen. Il suit de là que toute la ruse de l’ennemi reste impuissante à circonvenir une jeunesse inexpérimentée et ignorante ; ses fraudes échouent invariablement contre celui qu’il voit muni, non de sa propre discrétion, mais de celle de l’ancien, et qu’il ne peut persuader de celer à l’ancien les suggestions ni les traits enflammés qu’il lui jette dans le cœur. Car, avec toute sa subtilité, le diable ne saurait tromper ou jeter bas quelque novice, que s’il l’entraîne à cacher ses pensées, soit par orgueil, soit par honte. Aussi bien, c’est, disent-ils, le signe universel et évident qu’une pensée est du démon, lorsque nous rougissons de la découvrir à notre ancien.