Il faut offrir à Dieu la partie passionnée de l’âme, vivante et agissante, afin qu’elle soit un sacrifice vivant; l’Apôtre l’a même dit pour le corps : « Je vous exhorte, dit-il en effet, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom., XII, 1). Comment notre corps vivant peut-il être offert comme un sacrifice agréable à Dieu ? Lorsque nos yeux ont le regard doux,… lorsqu’ils nous attirent et nous transmettent la miséricorde d’en-haut, lorsque nos oreilles sont attentives aux enseignements divins, non pas seulement pour les entendre, mais, comme le dit David, « pour se souvenir des commandements de Dieu, afin de les accomplir » (Psaumes Cil, 18)…, lorsque notre langue, nos mains et nos pieds sont au service de la volonté divine. Cette pratique des commandements de Dieu ne constitue-t-elle pas une activité commune à l’âme et au corps ? Comment se fait-il alors que toutes les activités communes à l’âme et au corps remplissent l’âme de ténèbres et la rendent aveugle (comme le dit Barlaam) ? {Triades, il, 2, § 20, éd. cit., pp. 362-364.)