19. Faut-il une comparaison entre les temples pour convaincre les partisans de Celse que nous ne refusons pas d’édifier des temples répondant aux autels et aux statues dont on vient de parler, mais que nous répugnons à construire pour l’auteur de toute vie des temples inanimés et morts ? Il suffira de faire entendre à qui le veut l’instruction qu’on nous donne : nos corps sont le temple de Dieu, et si quelqu’un par la licence ou le péché « détruit le temple de Dieu », il sera détruit comme véritablement impie à l’égard du temple véritable. Mais de tous ces temples, le meilleur et le plus excellent était le corps saint et pur de notre Sauveur Jésus. Lui, sachant les manoeuvres dont les impies étaient capables contre le temple de Dieu qui se trouvait en lui, sans toutefois que le dessein de leurs auteurs pût prévaloir sur la divinité qui habitait ce temple, dit à leur adresse : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai. Mais il parlait du temple de son corps. » (Contre Celse VIII)