C’est donc quelque chose de semblable en Jacob que paraît indiquer cette manière de parler. Car tant que Jacob fut loin de Joseph et tant qu’on ne lui avait pas annoncé que celui-ci était vivant, son esprit baissait en quelque sorte en lui, et la lumière qui était en lui, manquant d’aliment, commençait déjà de s’éteindre. Mais quand arrivèrent ceux qui lui annonçaient que Joseph était en vie — c’est-à-dire ceux qui disaient que « la vie était la lumière des hommes », — il ralluma en lui-même son esprit et la vraie lumière reprit en lui tout son éclat. — Le feu divin peut parfois s’éteindre même parmi les saints et les fidèles. Écoutez donc le conseil de l’Apôtre Paul : à ceux qui méritaient de recevoir la grâce et les dons de l’Esprit, il disait : « N’éteignez pas l’esprit. » Comme si Jacob avait éprouvé quelque chose de pareil à ce que Paul prescrit d’éviter, et comme s’il avait repris des forces à la nouvelle que Joseph était vivant, il est écrit de lui : « Jacob ranima son esprit, et Israël dit : c’est une grande chose pour moi que mon fils Joseph soit encore vivant ». (Homélies sur la Genèse)