Mortification des mouvements de la chair.

Mortification des mouvements de la chair. Commentaire sur l’Epître aux Romains — 6, 14.

Ainsi la patience de l’esprit éteint l’impatience de la chair, la bonté détruit la malice, et la douceur la violence, et la continence l’intempérance, et la chasteté l’impudicité ; et celui qui de la sorte aura par l’esprit mortifié les mouvements de la chair vivra… Mais il faut également savoir ceci, que cette mortification des mouvements de la chair se fait par la patience, non pas d’un seul coup, mais peu à peu. Il faut d’abord qu’ils s’affaiblissent en ceux qui débutent ; ensuite, lorsqu’on se met à marcher avec plus d’ardeur et qu’on est plus largement rempli de l’esprit, les mouvements de la chair non seulement s’affaiblissent, mais ils commencent à disparaître ; et lorsqu’on en vient a être parfait, au point de ne plus trouver en soi les indices du péché ni en actes, ni en paroles, ni en pensées, alors on peut dire que les mouvements de la chair sont entièrement morts et anéantis.