Manière de commander et d’obéir.

{{Discours ascétiques. — 2, 2.}} Celle à qui est confié le bon ordre du couvent ne doit pas chercher ce qui est au goût des sœurs et travailler à se rendre aimable par ses complaisances, mais elle doit s’entourer de gravité, de crainte et de respect. Elle doit savoir qu’elle rendra compte à Dieu des fautes accomplies contre la règle dans sa communauté. De son côté, chacune des sœurs du couvent ne doit pas s’inquiéter de ses goûts près de celle qui commande, mais de son bien et de son utilité ; qu’elle ne discute pas les ordres donnés (une telle habitude engendre les soucis et l’anarchie) ; mais de même que nous recevons sans examen les commandements du Christ, sachant que toute Ecriture est inspirée et utile, de même la communauté des sœurs recevra sans critiques les ordres de la supérieure, accomplissant ses avis de bon cœur, non avec chagrin ou par nécessité, pour rendre méritoire l’obéissance. Il faut se soumettre, non seulement quand on reçoit des instructions sur la discipline religieuse, mais aussi si la maîtresse interdit un jeûne, conseille de prendre plus de nourriture pour se refaire ou ordonne quelque détente, quand la nécessité l’exige. Il faut tout faire de la même façon, dans la certitude que la parole de là supérieure est une loi.