18. Quand les démons, attaquant ton esprit sur le terrain de la chasteté, l’obsèdent de pensées de luxure, alors, en gémissant, dis au Seigneur : Ils m’ont chassé et me pressent de tous côtés ; ô ma joie, délivre-moi de ces assaillants ! (Ps 16,11) et tu seras sauvé. 250 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE
19. Redoutable est le démon de la luxure. Il s’attaque avec une force particulière à ceux qui luttent contre la passion, surtout à la faveur de leur inattention à l’égard de leur nourriture, et des rencontres qu’ils ont avec des femmes. A son insu, l’esprit se trouve envahi par la douce impression du plaisir, que la mémoire lui rappelle ensuite, dans le calme de la solitude. Et la chair s’échauffe, suscite en l’esprit des images de toute sorte, le sollicite à consentir au péché. Si tu ne veux pas que de telles pensées s’attardent en toi, insiste sur le jeûne, le travail pénible, les veilles, la sainte vie de retraite dans une prière continuelle. 252 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE
4. Ce n’est pas la nourriture qu’est un mal, mais la gourmandise, ni la procréation des enfants, mais la luxure ; ni les richesses, mais l’avarice ; ni la gloire, mais la vaine gloire. Par conséquent, rien de ce qui est n’est mauvais, mais seulement l’abus, suite de la négligence de notre esprit à se cultiver selon la nature. 428 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE
13. Veux-tu devenir maître de tes pensées ? Surveille tes passions, chasse-les constamment de ton esprit, loin de tes pensées. Ainsi, contre la luxure, jeûne, veille, fais des travaux pénibles, isole-toi ; contre l’irritation et la tristesse, méprise la gloire, l’obscurité, les objets matériels ; contre le ressentiment, prie pour celui qui t’a offensé, et tu seras délivré. 446 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE
56. L’égoïsme, je l’ai dit bien souvent, est à la source de toutes les pensées passionnées. De Iui naissent, en effet, les trois vices capitaux de la convoitise : gourmandise, avarice, vaine gloire. Puis de la gourmandise naît la luxure, de l’avarice la cupidité, de la vaine gloire l’orgueil. Et tous les autres, sans exception, se rattachent à l’un des trois précédents : colère, tristesse, rancune, paresse, envie, médisance, etc… Passions qui toutes ensemble enchaînent l’esprit aux objets matériels, le retiennent sur la terre, pesant sur lui comme une masse de pierre. Sur lui, plus léger par nature et plus vif que le feu ! 532 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE
59. Si tu as raison des passions plus honteuses : gourmandise, luxure, colère ou cupidité, tout de suite les pensées de la vaine gloire fondent sur toi ; et si tu en triomphes, celles de l’orgueil prennent leur place. 538 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE