{{De l’Esprit Saint — C. 9, n. 23.}} L’âme n’entre pas dans la familiarité de l’Esprit en s’approchant de lui dans l’espace (comment s’approcher corporellement de l’incorporel ?), mais en s’éloignant des passions, qui, survenues après coup à la suite de son amitié pour la chair, l’ont rendue étrangère à la familiarité de Dieu. Il faut nous purifier des souillures contractées par le vice, revenir à la beauté que nous tenons de la nature et redonner à l’image loyale que nous sommes son ancienne forme. C’est de cette manière seule que nous approcherons du Paraclet. Celui-ci, comme le soleil qui tombe sur un oeil parfaitement pur, fera comme le soleil qui tombe sur un œil parfaitement pur, fera paraître en toi l’image de l’invisible et dans la bienheureuse contemplation de l’image, tu verras la beauté indicible de l’archétype. L’Esprit élève les cœurs, conduit les faibles par la main, rend parfaits ceux qui progressent. C’est lui qui, communiquant sa clarté à ceux qui sont purifiés de toute souillure, nous rend spirituels par l’union contractée avec lui. Et comme les corps brillants et diaphanes, si un rayon lumineux tombe sur eux, deviennent toute lumière et projettent d’eux-mêmes une nouvelle clarté, ainsi les âmes, porteuses de l’Esprit et illuminées par lui, atteignent elles-mêmes la perfection spirituelle et font resplendir sur les autres l’éclat de la grâce qui est en eux. De là viennent la connaissance de l’avenir, la compréhension des mystères, la saisie des secrets cachés, la distribution des grâces, une façon de vivre céleste, la société des chœurs angéliques, des délices sans fin, la persévérance en Dieu, la ressemblance divine et, ce qui est plus désirable que tout, par là nous devenons dieu.