L’union à Dieu.

{{Conférences — 10,7.}} C’est alors que nous verrons le plein accomplissement de la prière que notre Sauveur fit à son Père pour ses disciples : « Afin que l’amour dont vous m’avez aimé soit en eux, et eux en nous» ( Jn 17, 26 ) ; et encore : « Afin que tous soient un, comme vous, Père, êtes en moi et moi en vous, afin qu’eux aussi soient un en nous» ( ib. 21 ). La parfaite dilection dont « Dieu nous aima le premier » ( 1 Jn 4, 10 ) passera en notre cœur par la vertu de cette prière du Seigneur, dont notre foi nous dit qu’elle ne saurait être vaine. Et voici quels en seront les signes. Il n’y aura plus d’amour chez nous, de désir, d’ardeur ni d’effort, plus de pensée, de vie, de parole ni de respiration même que pour Dieu. L’unité qui existe actuellement du Père avec le Fils et du Fils avec le Père, nous sera communiquée dans l’intime de l’âme ; et de même que Dieu nous aime d’une charité vraie et pure et qui ne meurt point, nous lui serons unis par l’indissoluble unité d’une dilection sans défaillance : tellement attachés à lui, que nous n’aurons de souffle et d’intelligence et de parole que pour lui.