{{Conférences — 9, 36.}} Aussi nos prières doivent-elles être fréquentes, mais courtes, de peur que, si elles se prolongeaient, l’ennemi qui nous guette, n’eût la faculté d’y glisser quelque distraction. C’est là le sacrifice véritable: «Le sacrifice que Dieu veut, c’est un cœur contrit» ( Ps 50, 19 ). C’est là l’oblation salutaire, l’offrande pure, le sacrifice de justice» ( ib. 21 ), le «sacrifice de louange» ( Ps 49, 23 ). Ce sont là les vraies et grasses victimes, « les holocaustes remplis de moelle» ( Ps 65,15 ), offrande d’un cœur contrit et humilié. Si nous les présentons nous-mêmes à Dieu en la manière et avec la ferveur que nous avons dites, nous pourrons chanter avec la certitude d’être exaucés : « Que ma prière monte comme l’encens devant votre face, et que mes mains s’élèvent comme le sacrifice du soir» ( Ps 140,2 ).