L’office de directeur.

{{Grande Epître.}} — Il faut donc vous occuper d’eux comme de bons maîtres s’occupent des jeunes enfants qui leur sont confiés par leurs parents. Ceux-ci en effet, examinant le tempérament des enfants, emploient pour l’un les coups, pour un autre les reproches, pour un troisième les compliments, et autres choses semblables pour d’autres, ne faisant rien ni par faveur, ni par haine, mais agissant comme il convient et comme le demande la nature de l’enfant, pour faire d’eux dans la vie des hommes d’honneur. De même il faut que nous déposions toute haine à l’égard de notre frère ainsi que toute arrogance, et que nous calculions nos paroles d’après la force et les dispositions de chacun. Ici faites un reproche, là donnez une réprimande, exhortez-en un autre, selon le besoin de chacun, comme un bon médecin applique un remède. Celui-ci en effet examine les maladies, et à l’un il prescrit un remède bénin, à un autre un remède plus énergique, ne s’irritant contre aucun de ceux qui ont besoin de ses soins, mais accommodant son art aux maladies et aux tempéraments. Vous aussi, conformez-vous à la nécessité des circonstances, afin qu’ayant bien formé l’âme du disciple qui se tourne vers vous, vous dirigiez vers le Père sa belle vertu et que vous fassiez de lui un digne héritier de ses dons.