{{L’obéissance, la plus grande des vertus.}} — Cent Chapitres sur la perfection spirituelle.
41. Parmi toutes les vertus d’acheminement, l’obéissance est notoirement le premier des biens, car elle supprime, pour commencer, la présomption et engendre en nous l’humilité. Par suite aussi, pour ceux qui l’acceptent volontiers, elle devient une porte d’introduction à l’amour de Dieu. Pour l’avoir répudiée, Adam a glissé au fond du Tartare ; pour s’en être épris, le Seigneur, selon le plan de l’économie divine, a obéi à son Père jusqu’à la croix et à la mort, et cela quand il n’était en rien inférieur à la majesté paternelle, afin de détruire par son obéissance l’accusation de désobéissance encourue par le genre humain, et de ramener à la vie bienheureuse et éternelle ceux qui auraient vécu dans l’obéissance. C’est donc de celle-ci que doivent tout d’abord se préoccuper ceux qui s’engagent dans la lutte contre la présomption diabolique ; car elle nous montrera sans erreur, à mesure que nous progresserons, tous les chemins des vertus.