Lettres — 3 ( à Caius, moine ). Dans l’adoption de l’humanité par le Christ, la théologie veut, à mon avis, faire entendre que l’incompréhensible Seigneur, en prenant la nature humaine, est sorti de son secret pour se révéler à nous. Il reste pourtant caché après cette manifestation, ou, pour parler un langage plus divin, dans cette manifestation même ; car le mystère de Jésus demeure caché, sans que nul discours, sans que nul entendement ne le démêle. Quoi qu’on dise de lui, il demeure indicible; de quelque façon qu’on le comprenne, il demeure inconnaissable.