L’homme esclave des sens

{{Pédag. II, 9.}} Parcourez successivement toutes les actions de la journée, et vous verrez comme les choses les plus indifférentes peuvent prendre un tout autre caractère, suivant l’usage ou l’abus qu’on en fait. Chez l’homme esclave des sens, le sommeil est un acte de paresse, une pleine dissolution, et non plus un simple relâchement des forces vitales ; le chrétien, au contraire, ne voit dans le repos de la nuit qu’un moyen de mieux se préparer au mouvement et aux affaires : il n’accorde au sommeil que ce qui est nécessaire à la santé, et cherche à lui disputer le plus de vie qu’il peut.