TEMPESTADE
Quelques vocables sacrés pré-indoeuropéens: P.T ou PH.T ou P.T.R ou P.R.T
Excertos de [wiki base=”fr”]René-André Lombard[/wiki], “L’Enfant de la nuit d’orage”
Vocable de la puissance créatrice de l’Orage, jaillissement de l’éclair et déferlement de l’eau fécondante.
Ptuô ou Phtuô, grec : je crache.
C’est Ptah ou Phtah, le dieu de Memphis dans toute sa puissance, modeleur du monde, le forgeron de la foudre, fondeur de métal, inventeur des arts, patron de tous les créateurs, assimilé dès l’antiquité à Sw.-Phaïst : Hé-Phaïstos.
Forme masculine de Sekh-Met ou Sekh-Mis, la puissance lunaire à visage de Lionne, qui est son épouse et sa « grande amie », il en présente aussi toute la gamme des potentialités lunaires :
– Il est « le beau visage », rond, coiffé de l’étroit bonnet d’invisibilité.
– Il est « celui qui fait entrer et sortir » et l’hiéroglyphe de son nom traduit ces deux verbes.
– Il est l’Enfant-dieu, « Ptah l’Embryon », aux renaissances régulières.
– Il s’incarne dans la forme taurine de Hâpi, le Boeuf Apis, qui est le « Renouveau de Phtah », symbole même de cette renaissance de l’An et de la Vie au moment où la Tête-Lune entre dans la constellation du Taureau, le Taureau noir de la nuit qu’il a engendré lui-même d’un coup de foudre.
Tous ces thèmes visuels, nous allons les retrouver, persistant avec une étonnante vitalité jusqu’à nos jours, dans la sémantique du thème P.T, PH.T et de son composé, enrichi du vocable de l’Eau violente, RH (Rheô : je coule violemment), le vocable P.T.R ou P.R.T
P.T, lumière de l’éclair : Sw.Pt, autre nom égyptien de Sirius. Phot, Phôs, grec, la lumière (photo).
P. T, déferlement des Eaux, fécondantes ou diluviennes : Nw. Psht.M, Na-Pisht-im, le Noé mésopotamien, lié au Déluge universel, correspondant, syllabe pour syllabe, àN.w.Pt .NNe.Ptu.nus, Neptune, le Maître des Eaux et des Tempêtes latin, et à Nw.Pht, Ne.Phtis, image jumelle d’Isis, épouse de Seth le Maître des Tempêtes et à Naphte, le liquide chargé de feu, nom ancien du pétrole.
Pos.WD.N, W.D.N. : Wotam, Odin, (Don, Dan, Danaïde, autre vocable du tonnerre et de l’Eau d’orage) : Poseï.Don, le Maître des Eaux et des Tempêtes grec.
P.R.T/P.T.R, la Tête-Lune, maîtresse de l’Orage, d’où les couples : P.T et S.K-MeT, Phtah et Sekmet; P.DR et SwL.N, Parid/Paris et Hélène, attraction d’amour et tempête de la guerre (Pt.L.M, pto-lemo, polemo, la guerre).
P.R.S et M.T, Perseus/[wiki base=”fr”]Persée[/wiki] et Méduse la [wiki base=”fr”]Gorgone[/wiki], sacrifice rituel, décapitation lunaire, correspondant en Lithuanie à :
P.R -KwN, Perkuns, Maître de la Foudre et Coupeur de la Tête-lune et à Corfou à P.R.-Kw, Phorkus, Père de la [wiki base=”fr”]Gorgone[/wiki] Tête-lune.
Ce sont toutes images qui sont sous-jacentes à P.R.D/P.R.S. : Peredus, Perceval, Parsifal (celte et germanique).comme à P.T.R, Pietr, Piotr, Peter, Petros, Pietro, Pedro, Pierre, PIERROT, qui est aussi le PITRE et Persona, le MASQUE DE THÉÂTRE, dès que le sacrifice est devenu « spectacle ».
P.T ou P.T.R, Puissance de renaissance, enfantement : sur le registre féminin : P.R, P.R.T, pario, parturio, latin, j’enfante.
P.R.T., Parthéno, la Puissance lunaire à la fois immaculée et régulatrice des naissances : Athéna-Parthénos, d’où le Par-thénôn, son temple et Parthénos, la jeune fille qui enfantera, vierge encore.
Sur le registre masculin -.P.T ou P.S ou P.T.R, la puissance sexuelle et la maîtrise patriarcale masculines opposées à M.T et M.T.R, à partir du patriarcat Patih (sanscrit), Posis, Des-Potes (grecs), Potis (latin), Pitar (sanscrit), piter, Pater (grec latin), Father (germanique) etc… Pot sum, Possum (latin : je peux). Puissance, possible, etc…
Mais l’hiéroglyphe de Phtah, qui peut se lire « j’ouvre » et « je ferme », nous a montré que P.T ou P.R.T., c’est aussi la Porte : Porta, portus, poros, porthmeuô, ford, fjord, P.R.T est le vocable même du Passage en indo-européen, où il désigne tour à tour la Porte, le gué, la calanque, le port, la faille, le défilé, le col, tout ce qui permet de parvenir quelque part. Et Per, préfixe et conjonction marque le passage et l’entremise.
Ainsi Porthmeus, le Passeur des âmes, était-il devenu prosaïquement batelier au service des entreprises humaines au ras de l’écorce terrestre.
Mais longtemps auparavant, PT.h, le créateur de formes au visage lunaire, avait été le passeur de l’énergie fécondante. Cette énergie qui est une à travers la multiplicité des apparences vivantes, concept essentiel de l’ancienne pensée chamanique et qui seul vous permet de comprendre les mythes lunaires.
Le feu de la Foudre est en sommeil dans la garfgue du silex, comme l’Orage dans la Tête-lune blanche, comme l’énergie vitale dans la statue rigide, gainée du linceul des morts de Phtah, et comme Petros le lunaire dans Petra, la Pierre.