Ensuite, Celse juge bon de dire : Les peuples les plus inspirés dès l’origine furent les Chaldéens. C’est à partir d’eux cependant que l’art fallacieux des horoscopes s’est répandu parmi les hommes. En outre, Celse range au nombre des peuples les plus inspirés, les MAGES, bien que la magie tire d’eux son nom et ait été transmise aux autres peuples pour la corruption et la ruine de ceux qui l’emploient. Quant aux Égyptiens, les pages précédentes et Celse ont montré leur erreur d’avoir des enceintes vénérables pour leurs prétendus temples, mais à l’intérieur rien d’autre que des singes, des crocodiles, des chèvres, des aspics ou quelque autre animal. Et ici, il a paru bon à Celse de dire : Le peuple d’Egypte aussi est très inspiré, et inspiré dès l’origine : sans doute pour avoir dès l’origine combattu les Juifs ! Les Perses encore, qui épousent leurs mères et s’unissent à leurs filles, semblent à Celse un peuple inspiré, et aussi les Indiens dont il disait, aux pages précédentes, que certains ont mangé la chair humaine. Mais les Juifs, surtout ceux d’autrefois, qui ne font rien de tout cela, non seulement il ne les a pas dits les plus inspirés, mais il affirme leur perte imminente. Voilà le sort qu’il prédit d’eux, comme un devin, sans voir toute l’économie de Dieu relative aux Juifs et à leur vénérable régime d’autrefois, et comment leur faux pas a procuré le salut aux païens, « et leur faux pas a fait la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des païens », « jusqu’à ce que la totalité soit entrée », afin qu’ensuite « tout Israël », dont Celse ne comprend pas le sens, « soit sauvé ». LIVRE VI
Mages
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