A ceux qui inventent la DOCTRINE DES NATURES et qui se servent de cette parole il faut dire ce qui suit : s’ils conservent l’affirmation que d’une seule pâte proviennent les perdus et les sauvés, et qu’il y a un même créateur pour les perdus et les sauvés, s’il est bon celui qui fait non seulement les spirituels (pneumatiques) mais les terrestres (choiques) – ceci suit cela -, il est possible assurément que celui qui est maintenant un vase d’honneur par suite de ses bonnes actions, mais qui n’a pas continué à agir de même, d’une manière conforme à sa dignité de vase d’honneur, soit dans un autre siècle un vase de déshonneur ; pareillement il peut se faire que celui qui, par suite de causes antérieures à cette vie, est devenu ici-bas un vase de déshonneur, se corrige et devienne dans la création nouvelle un vase d’honneur, sanctifié et utile au maître, préparé pour toute oeuvre bonne. Et peut-être les Israélites de maintenant, parce qu’ils n’ont pas vécu d’une façon digne de leur noble origine, ne seront plus de cette race, de vases d’honneur devenant des vases de déshonneur ; et beaucoup de ceux qui sont maintenant des Égyptiens ou des Iduméens, s’agrégeant à Israël, à cause des fruits nombreux qu’ils produiront, entreront dans l’Église du Seigneur et on ne les comptera plus parmi les Égyptiens et les Iduméens, mais ils seront des Israélites. Ainsi de cette façon, selon les orientations de la volonté, certains progressent du pire au meilleur, d’autres tombent du meilleur dans le pire, d’autres encore restent dans le bien ou montent du bien au mieux, d’autres enfin restent dans le mal, ou par l’effusion de leur malice de mauvais deviennent pires. Traité des Principes: Livre III: Sixième traité (III, 1): Philocalie 21:
doctrine des natures
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