{{Discours — 25, 4.}} Que fait donc l’enfant? L’enfant, si on le frappe, pleure, et il est joyeux avec ceux qui sont joyeux avec lui. Si on l’injurie, il ne se fâche pas, et les louanges ne lui donnent pas d’orgueil. Si l’on fait honneur à un autre qu’à lui, il n’est pas jaloux. Si on lui prend ce qui est à lui, il ne se trouble pas. Si on lui laisse peu de chose en héritage, il n’en a cure. Il ne cite personne en justice ; il ne cherche pas querelle pour ce qui lui appartient ; il ne hait personne. S’il est pauvre, il ne s’en afflige pas. S’il est riche, il n’en a pas d’orgueil. S’il voit une femme, il ne la convoite pas. Le plaisir, pas plus que les préoccupations, ne le domine. Il ne juge personne, ne commande à personne, n’envie personne. En ce qu’il ignore, il ne se montre pas étourdi ; il ne se moque pas de l’extérieur du prochain, n’a d’inimitié envers personne, n’use pas de dissimulation, ne cherche pas l’honneur de ce monde, n’aspire pas à accumuler des richesses, n’aime pas l’avarice ; il n’est pas arrogant, querelleur ; il ne met pas de passion à enseigner et ne s’inquiète de rien. Si on le dépouille, il ne s’en attriste pas ; il ne défend pas sa propre volonté ; il ne redoute pas plus la faim que les malfaiteurs, et pas plus les bêtes féroces que la guerre. Si la persécution s’élève, il ne se trouble pas. Tel est celui dont notre Seigneur Jésus a dit: «Si vous ne changez et ne devenez comme ces petits, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu» ( Mt 18, 3 ).