Les mystères s’accumulent devant nous

A mesure que nous avançons dans notre lecture, les mystères s’accumulent devant nous. Quand on prend la mer sur un faible navire, on ne craint rien tant qu’on reste près de la côte ; mais une fois gagnée la haute mer, que l’on vienne à monter et à descendre avec les vagues qui s’enflent et qui retombent, une immense frayeur s’empare de l’âme et l’on tremble d’effroi à la pensée d’avoir confié une si petite barque à l’immensité des flots. Tel est à peu près notre sentiment, à nous qui, pauvres de mérites et faibles d’esprit, osons affronter un si vaste océan de mystères. Mais si le Seigneur daigne, à vos prières, nous accorder le souffle propice de son Saint Esprit, après une croisière favorable de la parole, nous entrerons au port du salut. (Homélies sur le Genèse)