Les effets de l’incarnation du Verbe pour les hommes.

13. Il fallait que non seulement les prémices de notre nature entrassent en participation du souverain bien, mais que tout homme le voulant naquît d’une nouvelle naissance, se nourrît d’une nourriture inaccoutumée répondant à cette naissance, et atteignît ainsi les hauteurs de la perfection. Donc par sa naissance ou son incarnation, par son baptême, sa passion et sa résurrection, il a délivré le genre humain de la faute de son premier père, de la mort et de la perdition ; il est devenu les prémices de la résurrection, et s’est présenté comme la voie, la norme et le modèle, pour que, nous attachant à ses traces, nous devenions par adoption ce qu’il est lui-même par nature, fils et héritiers de Dieu, et ses cohéritiers. Il nous a donc donné, comme j’ai dit, une seconde naissance, afin que, tout comme étant nés d’Adam nous avons été semblables à lui et nous avons hérité de sa malédiction et de sa perdition, de même nés de lui, nous lui devenions semblables, et que nous héritions de son immortalité, de sa bénédiction et de sa gloire. (De la foi orthodoxe L. 4)