{{Cent Chapitres sur la perfection spirituelle — 90.}} Ainsi, dans les débuts du progrès, si nous nous éprenons avec ferveur de la vertu de Dieu, le Saint Esprit fait goûter à l’âme en toute intimité et plénitude la douceur de Dieu, pour que l’intellect puisse savoir d’une science exacte quel prix doit couronner les travaux de la sainteté. Mais désormais il cache souvent l’opulence de ce don vivifiant, afin que, même si nous pratiquons toutes les autres vertus, nous nous regardions comme un pur néant pour n’avoir pas encore fait passer en habitude la sainte charité. Aussi le démon de la haine importune-t-il alors davantage les âmes des athlètes, au point qu’ils imputent calomnieusement de la haine même à ceux qui les chérissent, et il porte, dirait-on, jusque dans le baiser, l’action meurtrière de la haine. Dès lors l’âme souffre davantage, parce que d’une part elle porte le souvenir de l’amour spirituel, mais d’autre part elle ne peut en acquérir le sentiment, faute d’être parvenue aux travaux les plus accomplis. Il faut donc, en attendant, se faire violence pour le pratiquer, afin d’arriver à le goûter en toute intimité et plénitude. Car nul ne peut, tant qu’il est dans cette chair, en acquérir la perfection, si ce n’est seulement les saints, qui sont parvenus au martyre et à la confession parfaite. En effet, celui qui a obtenu ce privilège est transformé complètement et ne désire même plus facilement la nourriture. Car à celui qui se nourrit de l’amour divin, quel désir restera-t-il des biens de ce monde ? C’est pourquoi le très sage Paul, ce grand réservoir de science, nous annonce de sa plénitude les délices futures des premiers parmi les justes et s’exprime ainsi : «Le règne de Dieu n’est pas le manger et le boire ; il est justice, paix et joie dans le Saint Esprit» ( Rom 14, 17 ), toutes choses qui sont le fruit de la parfaite charité. Ainsi donc peuvent le goûter continuellement dès ici-bas ceux qui progressent jusqu’à la perfection, mais nul ne peut l’acquérir parfaitement, à moins que ce qui est mortel n’ait été parfaitement englouti par là vie ( cf. 2 Cor 5, 4 ).
Les consolations.
- “O olho que Deus me vê é o olho que O vejo” [MEHT:126-127]
- « N’éteignez pas l’esprit »
- «Apathie» et connaissance
- A base do platonismo
- A Caridade Profanada [JBCP]
- A confusão do psíquico e do espiritual [JBCP]
- A Consciência de Existir [PNHI]
- A Criação em Deus [LSCD]
- A cura do filho lunático (Mt 17,14-21)
- A esperança cristã da imortalidade na eternidade [VPRJ]