{Les blessures de la chair et celles de l’amour.} Commentaire sur l’Epître aux Romains — 7, 11.
Tant que nous sommes absorbés dans l’amour de Dieu, nous n’éprouvons pas le sentiment de la douleur. L’amour dont il nous a aimés et qui a entraîné notre amour pour lui, fait que nous ne ressentons pas la douleur et le tourment du corps. C’est pourquoi « en tout cela nous sommes des vainqueurs » [Rom 8, 37]. Dans le Cantique l’épouse dit quelque chose de semblable au Verbe: «Je suis blessée d’amour», dit-elle [Ct 2, 5]. De cette manière notre âme ayant reçu du Christ la blessure d’amour peut livrer son corps au bourreau : elle ne sentira plus les blessures de la chair à cause de la blessure de l’amour.