39. D’ailleurs Dieu, dans sa Sagesse et sa Bonté infinies, prend un soin particulier de ceux qui ne font que de s’engager à son service : Il adoucit Lui-même leurs peines et leurs travaux, afin que le premier choc et le premier assaut qu’ils ont à soutenir, ne soient pas trop violents et ne les portent pas à rentrer dans le siècle. Généreux serviteurs de Dieu, cette assurance ne doit-elle pas vous remplir de joie et d’allégresse ? ne trouvez-vous pas, dans cette conduite admirable du Seigneur une preuve incontestable de son affection et de sa tendresse pour vous, et un témoignage assuré que c’est Lui qui vous a fait entrer dans ce genre de vie ? 42 L’Échelle Sainte: PREMIER DEGRÉ
3. L’obéissance est donc un renoncement parfait à sa propre volonté, lequel se fait remarquer par des actions extérieures; ou plutôt, c’est une entière mortification des passions dans une âme pleine de vie, c’est un mouvement qui nous fait agir avec une simplicité parfaite et sans aucune préférence, c’est une mort volontaire, une vie exempte de toute curiosité, une assurance au milieu des dangers, un excellent moyen de défense pour paraître devant Dieu, une sécurité désirable à l’heure de la mort, une navigation sans écueils et sans tempêtes, et un voyage qu’on fait en sûreté et sans peine. Oui l’obéissance donne à une âme la paix et le calme contre la crainte de la mort, ensevelit la volonté, et fait vivre l’humilité; elle ne résiste et ne contredit jamais; elle ne prononce aucun jugement, et regarde avec une égale indifférence les biens et les maux de la vie présente. Aussi l’homme qui aura saintement mortifié son coeur sous le joug de l’obéissance, n’aura rien à craindre pour ses actions, et paraîtra devant Dieu avec une confiance assurée. Enfin disons que l’obéissance est un renoncement entier à ses lumières personnelles et à son propre jugement, pour les soumettre parfaitement aux lumières et au jugement d’un supérieur. 143 L’Échelle Sainte: QUATRIÈME DEGRÉ
23. Mais quel horrible et effrayant spectacle on avait sous les yeux, lorsque quelqu’un de ces saints pénitents touchait à sa dernière heure ! Alors tous ses fervents compagnons venaient entourer son lit de mort; et ces hommes, dévorés par une soif brûlante, en proie à la plus cruelle affliction, enflammés par l’ardeur et la vivacité de leurs désirs et de leurs voeux, lui exprimaient, par une contenance qui inspirait la compassion, par leurs paroles lamentables, par leurs mouvements de tête, les sentiments de la plus tendre et de la plus grande commisération. “Qu’y a-t-il, ô notre cher frère, ô notre tendre compagnon, lui disaient-ils avec une tendresse qui allait au coeur, qu’y a-t-il de nouveau pour vous ? Comment vous trouvez-vous en ce moment ? Qu’auriez-vous à nous dire ? Quelles sont vos espérances ? Quelles sont vos affections et vos pensées ? Avez-vous lieu de croire que vous ayez obtenu ce que vous avez cherché avec tant de peine et d’ardeur, ou bien auriez-vous travaillé sans succès ? Êtes-vous enfin parvenu au port du salut, ou bien auriez-vous encore à craindre un triste naufrage ? Êtes-vous directement arrivé au but de votre voyage, ou bien vous seriez-vous égaré ? Concevez-vous une espérance certaine d’avoir reçu le pardon de vos péchés, ou n’auriez-vous encore qu’une assurance fort incertaine de votre salut ? Vous trouvez-vous dans une parfaite liberté d’esprit et de coeur ou seriez-vous encore dans le trouble et les angoisses ? Votre âme a-t-elle été éclairée des lumières consolantes du ciel ou serait-elle encore dans les ténèbres et dans la nuit de la confusion ? Auriez-vous enfin entendu intérieurement ces paroles : Tu es guéri (Jn 14); tes péchés te sont remis (Mt 8); ta foi t’a sauvé (Mc 5)” ? ou bien ces sentences terribles : Que les pécheurs soient précipités dans les enfers (Ps 9); liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres extérieures (Mt 22); qu’on enlève l’impie, car il ne verra pas la Gloire du Seigneur dans son temple (Is 22) ? Quelles réponses, ô notre cher frère, pouvez-vous faire à toutes nos questions ? Parlez-nous sans détour et franchement, afin que nous puissions un peu connaître le sort qui nous attend nous-mêmes, car pour vous, le temps de la vie va finir, et quand une fois on est entré dans l’éternité, il n’y a plus de temps. Alors quelques-uns répondaient par ces paroles. Que Dieu soit béni à jamais; car il n’a pas rejeté ma prière ni retiré sa Miséricorde de dessus moi (Ps 45). D’autres répondaient : Béni soit le Seigneur, qui ne nous a pas laissés en proie à la fureur ni à la voracité des dents cruelles de nos ennemis. (Ps 123) D’autres, pressés par la douleur de leur coeur, se contentaient de dire : Notre âme pourrait-elle bien passer ce torrent impétueux, dans lequel les puissances de l’enfer cherchent à la perdre ? (Ps 123). Or ceux-ci parlaient de la sorte, parce qu’ils n’étaient point assez assurés de leur salut, et qu’ils craignaient le compte terrible qu’ils étaient sur le point de rendre à Dieu. D’autres, enfin, faisaient une réponse bien plus affligeante : “Malheur à nous, s’écriaient-ils; malheur à l’âme qui n’a pas gardé les voeux de sa profession ! Voici l’heure unique à laquelle elle puisse savoir ce qu’elle a mérité pour l’éternité.” 370 L’Échelle Sainte: CINQUIÈME DEGRÉ
39. Que ceux-là donc qui pleurent leurs péchés, se gardent bien d’attendre l’heure de la mort, pour s’assurer qu’ils leur ont été pardonnés; car ils n’en peuvent alors recevoir une assurance certaine. Mais nous devons sans cesse faire cette prière : Donne-moi, Seigneur, le doux espoir que tu m’as pardonné mes péchés, afin que je ne sorte pas de ce monde dans la cruelle incertitude de mon salut. (cf. Ps 38,14). 388 L’Échelle Sainte: CINQUIÈME DEGRÉ
9. Voyez comme les gémissements et l’affliction d’un coeur contrit et repentant pénètrent jusqu’au trône de Dieu; comme les saintes larmes que fait répandre la crainte du Seigneur, sont comme des députés que nous envoyons devant nous pour lui demander grâce et miséricorde; et comme celles que son Amour nous fait verser, nous donnent une délicieuse assurance que nos prières et notre repentir lui ont été agréables. 455 L’Échelle Sainte: SEPTIÈME DEGRÉ
59. Voici ce que m’a raconté de lui-même un homme illustre par une longue et rigoureuse pénitence : “Lorsque, me dit-il, j’étais tenté de me livrer à la vaine gloire, à l’impatience, à l’intempérance, le souvenir de ma pénitence s’y opposait fortement, et me faisait entendre au dedans de moi ces paroles sévères : Prends bien garde de te laisser aller à la vaine gloire, autrement je t’abandonnerai; et il en faisait autant par rapport aux autres tentations que j’éprouvais. Or j’avais coutume de lui répondre : Je ne vous désobéirai jamais, jusqu’à ce que vous puissiez me présenter avec assurance devant le tribunal de Jésus Christ.” 513 L’Échelle Sainte: SEPTIÈME DEGRÉ
70. La foi procure à l’âme une assurance si ferme, qu’elle est inébranlable au milieu des plus grandes adversités. 1591 L’Échelle Sainte: VINGT-SEPTIÈME DEGRÉ
46. C’est la prière, même qui vous fera connaître, et qui vous donnera l’assurance, que vos prières auront été exaucées. Or cette assurance est une grâce que nous fait le saint Esprit, par laquelle Il nous ôte tout doute et toute hésitation. 1679 L’Échelle Sainte: VINGT-HUITIÈME DEGRÉ