{{Cent Chapitres sur la perfection spirituelle — 47.}} Le jeûne comporte de la fierté à l’égard de lui-même, mais non devant Dieu ; car c’est une sorte d’instrument qui dresse à la tempérance ceux qui le veulent. Les athlètes de la dévotion ne doivent donc pas en tirer vanité ; qu’ils attendent seulement, dans la foi envers Dieu, d’avoir atteint le but que nous nous proposons en jeûnant. En effet, les techniciens d’un métier quel qu’il soit ne fondent jamais sur leurs instruments la fierté qu’ils ont de la réussite professionnelle, mais chacun d’eux attend que son projet ait pris forme pour montrer ainsi la perfection de son art.