Le Fils de Dieu, dans son incomparable amour pour les hommes, ne s’est pas borné à unir son Hypostase divine à notre nature, en endossant un corps animé et une âme douée d’intelligence, pour apparaître sur terre et vivre avec les hommes, mais puisqu’il s’unit, ô miracle incomparablement surabondant, aux hypostases humaines elles-mêmes, en se confondant lui-même avec chacun des fidèles par la communion à son saint Corps, puisqu’il devient un seul corps avec nous (Éph., m, 6) et fait de nous un temple de la Divinité tout entière — car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité (Col., il, 9) —, comment n’illuminer ait-il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de son Corps qui est en nous, en éclairant leur âme, comme il illumina les corps mêmes des disciples sur le Thabor ? Car alors ce Corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyait l’illumination à l’âme par l’intermédiaire des yeux sensibles ; mais aujourd’hui, puisqu’il est confondu avec nous et existe en nous, il illumine l’âme justement de l’intérieur. {Triades, 1, 3, 38, éd. cit., p. 192.)