Le désir de la vie monastique.

{{Discours 2 ( apologétique ), n. 7.}} Rien ne me paraissait égaler le sort de celui qui a refréné ses sens, s’est affranchi de la chair et du monde, s’est recueilli en lui-même et ne touche plus aux choses de la terre que si la nécessité l’y contraint ; qui n’a de conversation qu’avec lui-même et avec Dieu ; qui vit au-dessus de ce qui se voit, porte en lui les reflets divins, toujours purs et dégagés de toutes les ombres fugitives de la terre ; qui est vraiment le miroir sans tache de Dieu et des choses divines et qui le devient toujours davantage ; chez qui la lumière appelle la lumière, et la moins brillante la plus éclatante ; qui déjà par l’espérance goûte le charme du siècle à venir, vit avec les anges, et bien qu’il soit encore sur terre, délaisse cette terre et est porté en haut par l’esprit.