Le chrétien, l’amant de Dieu, le continent, le moine.

{{L’Echelle du paradis. — Degré 1.}} Le chrétien est celui qui imite le Christ autant qu’il est possible à l’homme et qui, par ses paroles, ses actions et ses pensées, témoigne d’une foi orthodoxe et irrépréhensible en la sainte Trinité. L’amant de Dieu est celui qui use de toutes les choses naturelles et permises, et ne néglige aucune des bonnes œuvres en son pouvoir. Le continent est celui qui, au milieu des tentations, des pièges et des troubles, s’efforce d’imiter autant qu’il le peut les mœurs de ceux qui sont délivrés de ces agitations. Le moine est celui qui, dans un corps matériel et corrompu, réalise les dispositions et l’état des êtres incorporels. Le moine est celui qui, en tout temps, en tout lieu, en toute action, n’est attaché qu’à la volonté et aux préceptes de Dieu. Le moine est celui qui fait sans cesse violence à la nature et veille sans relâche à la garde de ses sens. Le moine est celui qui a le corps chaste, la bouche pure, l’esprit éclairé de la lumière divine. Le moine est celui qui, soit qu’il veille, soit qu’il dorme, tient son âme occupée de la pensée de la pénitence et du souvenir constant de la mort. La retraite du monde est une haine volontaire de tout ce que le monde apprécie, et l’abandon de tous les biens naturels par désir des biens qui sont au-dessus de la nature. Tous ceux qui ont quitté de bon cœur les joies de cette vie l’ont fait, ou bien dans l’espoir du royaume à venir, ou bien à cause de la multitude de leurs fautes, ou bien par amour de Dieu. Si aucun de ces buts ne les a guidés, leur retraite a été sans raison.