{{Conférences — 1, 5.}} La fin de notre profession est, selon l’Apôtre, la vie éternelle : ainsi déclare-t-il : «Vous avez pour fruit la sanctification, et pour fin la vie éternelle» ( Rom 6, 22 ). Quant à notre but, c’est la pureté du cœur, par lui si justement nommée la sanctification, et sans laquelle on ne saurait atteindre cette fin. C’était dire en d’autres termes : Votre but consiste dans la pureté du cœur, et vous avez pour fin la vie éternelle. Parlant ailleurs de ce même but, le bienheureux Apôtre emploie le terme même d’une façon fort significative : « Oubliant ce qui est derrière moi, je me porte de tout moi-même en avant et cours droit au but, vers la récompense à laquelle le Seigneur m’a appelé d’en haut » ( Phil 3, 13 s ). Le grec est plus claire encore : « katà okopon dioko » , c’est-à-dire : Je cours en me guidant sur le but. Comme si l’Apôtre disait : C’est en poursuivant ce but, d’oublier ce qui est en arrière, c’est-à-dire les vices du vieil homme, que je m’efforce de parvenir à ma fin, qui est la céleste récompense. Embrassons donc de toute notre énergie ce qui peut nous acheminer au but de la pureté du cœur ; évitons au contraire comme funeste et malfaisant ce qui nous en écarterait. C’est bien là en effet la raison de tous nos actes et de toutes nos souffrances.