{{Grande Epître.}} — Il faut que celui qui méprise entièrement les splendeurs de cette vie, qui renonce à ses proches et à toute gloire d’ici-bas, et qui tourne les yeux vers la récompense céleste, étant uni spirituellement avec ses frères selon Dieu, renonce à son âme avec la vie même. Or renoncer à son âme, c’est ne jamais chercher sa propre volonté, c’est même soumettre sa volonté, se conformer à la parole de Dieu et s’en servir comme d’un sûr guide qui dirige la communauté des frères dans la concorde vers le port de la volonté de Dieu. Il faut ne rien posséder, ne rien appeler sien en dehors de ce qui est commun, excepté le manteau qui vous couvre. Car si l’on n’a rien de tout cela et si l’on est dépouillé des soucis de sa propre vie, on s’occupera des besoins communs, on exécutera avec ardeur, dans la joie et l’espérance, les ordres des supérieurs, comme un bon et fidèle serviteur du Christ, payé pour rendre service à tous ses frères.