Discours ascétiques. — 2, 2. La vérité et la perfection de l’obéissance des inférieurs à l’égard du supérieur se manifeste en ceci que non seulement ils s’éloignent de ce qui n’est pas dans l’ordre selon le précepte du supérieur, mais qu’ils ne font pas même de bonnes œuvres sans son avis. Le gouvernement de ses passions et toutes sortes de mortifications corporelles sont utiles ; cependant si quelqu’un suit ses propres penchants pour faire ce qui lui plaît et n’obéit pas au conseil du supérieur, le désordre l’emporte sur le bien : « Celui qui se dresse contre le pouvoir s’élève contre l’ordre de Dieu » ( Rom 13, 2 ). Il y a plus de mérite à obéir qu’à entreprendre de régler ses passions.