La virginité.

{La virginité.} Contre Celse — 7,48.

Ceux dont ils [les impies] méprisent si fort la simplicité qu’ils les traitent de fous et de misérables, ceux-là ne se sont pas plus tôt remis entre les mains de Dieu en recevant la doctrine de Jésus, que, bien loin de se souiller dans l’impureté, la luxure et toutes les voluptés déshonnêtes de l’amour, on en voit beaucoup qui, comme des sacrificateurs parfaits qui se détournent des plaisirs de l’amour, se conservent entièrement purs, non contents de s’abstenir de tout commerce charnel… Mais on peut bien voir parmi les chrétiens des hommes qui n’ont pas besoin de ciguë pour servir Dieu purement et qui, au lieu de ciguë, n’ont besoin que du Verbe pour bannir de leur cœur tout mauvais désir et présenter à Dieu des prières qui l’honorent. Auprès des autres dieux, qui ne le sont que de nom, il y a quelques vierges, en très petit nombre, qui, gardées ou non par des hommes (car ce n’est pas de cela qu’il s’agit maintenant) semblent vivre dans la pureté pour honorer la divinité. Mais chez les chrétiens ce n’est pas pour des honneurs humains, ni par intérêt matériel, ni par vaine gloire, que certains gardent une virginité parfaite ; «et comme ils font leur plaisir d’avoir la connaissance de , Dieu» [Rom 1,28], Dieu les conserve dans cet esprit qui lui plaît, afin qu’ils fassent ce qui est bien, étant tout remplis de justice et de bonté.