La tempérance, à l’imitation du Christ.

{La tempérance, à l’imitation du Christ.} Le Pédagogue — 2, 2, 23, 3.

Il est parfait de mêler un peu de vin à beaucoup d’eau, de ne pas le prendre comme de l’eau et d’arriver ainsi à s’affaiblir par l’excès; il ne faut pas le verser comme de l’eau, par amour désordonné du vin. Les deux sont œuvres de Dieu : c’est pourquoi le mélange des deux, eau et vin, sert à la santé ; car la vie provient de l’union de ce qui est nécessaire avec ce qui est utile.

24, 1. Dès lors, à ce qui est nécessaire, c’est-à-dire beaucoup d’eau, il faut mélanger un peu de ce qui est utile.
Mon ami, ne vous hâtez pas vers ce qui vous fait du mal. On ne vous ôte pas le verre, vous pouvez boire, il vous attend. Ne vous précipitez pas vers lui, ni ne l’attirez avidement. Votre soif s’apaise, même si vous buvez lentement et vous comportez avec décence, la boisson étant distribuée comme il faut dans l’organisme…

32, 2. Comment pensez-vous que le Seigneur a bu, étant homme? Etait-ce avec impudence, comme nous, ou avec honnêteté, tempérance et circonspection ? Vous le savez, il a fait usage du vin, lui aussi, car il était homme comme nous. Et il a béni le vin, disant : « Prenez, buvez, ceci est mon sang », le sang de la vigne ; et le Verbe, qui « est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » [Mt 26,27], l’appelle allégoriquement le saint fleuve de joie.

3. Et par l’exemple qu’il a donné dans les repas, il a clairement montré que celui qui boit doit être sobre. C’est en restant sobre qu’il a toujours enseigné.